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DU QUATRIÈME CHANT.
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1543) se fit d’abord le disciple du fameux Müller, professeur de mathématiques à Vienne, puis entreprit le voyage d’Italie, pour entendre à Bologne Dominique Maria, célèbre astronome, auprès duquel il s’arrêta long-temps.

Indifférent à la gloire, enflammé du seul amour de l’étude, ce grand homme sembla craindre les persécutions qui s’élèvent contre les vérités nouvelles ; il se cacha pendant qu’il a vécu… Aussi rien n’a paru de lui avant son immortel ouvrage, qui, commencé, dit-on, en 1507, fut imprimé pour la première fois en 1543, à Nuremberg. Il était âgé de 70 ans et mourant lorsqu’il reçut le premier exemplaire… Il mourut au moment même où l’enfant de ses veilles, ce système qu’il avait médité, et porté pour ainsi dire dans son sein pendant 36 ans, voyait enfin le jour… Sa gloire n’a commencé qu’à sa mort… Dans son livre, qu’il dédia à Paul III, pontife savant et éclairé, il ne présente ses idées que comme des hypothèses, et ne touche point aux difficultés des passages de l’Écriture. »
(Extrait de l’Hist. de l’astr. mod. de Bailly, 1. 9, § 19 et 20.)

(12). PAGE 155, VERS 8.


(Un astre) nous guide dans les cieux, et cet astre est Kepler.

« TichoBrahé (né à Knudstrup, en Scanie, le 19 décembre 1546, mort le 24 octobre 1601) n’avait pas 15 ans lorsqu’une éclipse de soleil, en 1560, frappa son attention et décida sa vocation.

Ticho a la gloire d’être le premier qui a déterminé l’effet de la réfraction et le premier qui l’a employée pour corriger les observations.

Il détruisit pour jamais les sphères de cristal…, et s’occupa, ce semble, le premier, de fixer le sens de la route des comètes à l’égard de l’écliptique… Mais Ticho, plus astronome que philosophe, en amassant un trésor d’observa-