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L’ASTRONOMIE.

Des rayons lumineux Newton dit le mystère,
Et quel pouvoir occulte anime la matière.
Des cristaux assemblés par un heureux concours,
Galilée à nos sens apportant le secours,
Avait grossi les corps, rapproché les distances :
Newton, pour embrasser des quantités immenses,
Pour se faire un compas digne du firmament,
Donne aux yeux de l’esprit un nouvel instrument.
Leur puissance par lui croît et se développe ;
Le calcul qu’il invente est un vrai télescope :
Il atteint l’infini. De cette force armé,
L’homme a sondé l’abîme, et l’abîme enflammé
Avoue enfin la loi constante, universelle,
Que Kepler entrevit et que Newton révèle.
Pourquoi ces mouvements et ces orbes divers,
Que six mondes errants tracent dans l’univers ?
Quel pouvoir auprès d’eux retient leurs satellites ?
Où l’ardente comète a-t-elle ses limites ?
Pourquoi l’astre du jour, sur son axe agité,
Vers le centre commun semble-t-il arrêté ?