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L’ASTRONOMIE.

Il tourne sur lui-même, et ces sphères énormes,
Les révolutions que trahissent leurs formes,
Leur vitesse, leur cours circulaire autrefois,
Kepler, l’heureux Kepler en a dicté les lois.
Heureux ! ah ! qu’ai-je dit ? Souffrant, dans la misère,
Ses enfants déploraient les travaux de leur père :
Son siècle fut ingrat ; mais dans la pauvreté
Il parvint à la gloire, et vit la vérité (13).
Cette ardeur inquiète et jamais assouvie,
Besoin de notre esprit, élément de la vie,
Par qui l’homme a connu ce monde fait pour lui,
Est un jour bienfaisant qui du ciel nous a lui.
Source de tous les biens, charme de l’existence,
C’est notre activité qui fait notre puissance.
Qui sait l’encourager en bénit les effets,
Et les nouveaux besoins sont déjà des bienfaits.
Par eux sont rapprochés l’un et l’autre hémisphère ;
Même en se combattant le genre humain s’éclaire.
Dans sa course égaré, quelquefois sur ses pas,
L’homme rencontre un bien qu’il ne soupçonnait pas.