Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/159

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’ASTRONOMIE.




CHANT QUATRIÈME.

Palais des Pharaons, ouvrez-moi vos portiques !
Tombeaux, tables d’Isis, et vous, marbres antiques,
Où le ciseau savant traça l’ordre des cieux,
Des temps qui ne sont plus témoins silencieux,
Nous direz-vous un jour quelle source première
Sur ce monde engourdi fit jaillir la lumière ?
Des bienfaiteurs du globe à qui les arts sont dus
Retrouverai-je en vous les vestiges perdus ?
De leurs premiers travaux quelle terre s’honore ?
Soit qu’ils cachent leur source aux lieux où naît l’aurore,
Soit que l’onde du Nil ait porté leur berceau,
L’Égypte a dans son sein rallumé leur flambeau.