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DU TROISIÈME CHANT.

montait à 1903, les envoya à ce philosophe, qui en fit usage dans les écrits qu’il publia. Le conquérant en fut jaloux, et il écrivit à son précepteur. « Tu n’as pas bien fait d’avoir publié tes livres des sciences spéculatives, pour autant que nous n’aurons rien au-dessus des autres, si ce que tu as enseigné en secret vient à être publié et communiqué à tous ; et je veux bien que tu saches que j’aimerais mieux surmonter les autres en intelligence des choses hautes et très-bonnes que non pas en puissance. »

(Plutarque, vie d’Alexandre. Voyez aussi les Nuits Attiques d’AuluGelle, I. 21, ch. 5.)


(25). PAGE 115, VERS 14.


L’Égypte est mesurée, et Syène l’antique
S’étonne d’avoir vu reculer son tropique.

      On va même jusqu’à accorder aux astronomes de l’école d’Alexandrie l’honneur d’avoir mesuré la circonférence de la terre : les moyens qu’on croit qu’ils employèrent pour y parvenir sont expliqués par M. de Lalande.
                     (Astronomie, I. ier.)


      « Ce lieu si âpre (Syène) était pour les géographes un des points les plus importants du globe. Il a servi à Ératosthène, à Hipparque, à Strabon et à Ptolémée, de point de départ pour déterminer la position des lieux de la terre. C’était la seule ville placée sous cette ligne qui sépare la zone torride de celle que nous habitons. L’opinion que Syène était sous le tropique fut maintenue plus de 3 000 ans après que cette ville avait cessé d’y répondre, et même de nos jours. Au 2e siècle de l’ère vulgaire, le bord septentrional du soleil atteignait encore au zénith de Syène, séjour du solstice d’été… Aujourd’hui le tropique est bien plus rapproché de l’équateur, et sa distance à Syène est de 37’23 au sud, ou de plus de 15 lieues et demie. »
(Description de Syène et des Cataractes, par M. Jomard.) V. la note 12.