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CHANT TROISIÈME.

Il entreprend (les dieux l’encourageaient sans doute)
De dénombrer les feux de la céleste voûte ;
Et mille astres par lui légués à l’avenir(28)
Des cieux alors connus fixent le souvenir.
Du haut de cette tour où veille la science
Il soumet au calcul la lente expérience ;
Il demande au soleil quel espace effrayant
Sépare de nos yeux son disque flamboyant.
Des astres inconstants il trace les orbites,
Et du monde agrandi recule les limites.
Du rivage africain chez le peuple de Mars,
Sosigène, à la voix du premier des Césars,
Sur un ordre meilleur vient réformer l’année,
Dont Janus ouvrira la première journée(29).
Combien d’heureux essais, de nouveaux instruments,
Du génie inventif utiles monuments,
Vont, de l’observateur aidant les doctes veilles,
Révéler à ses yeux de brillantes merveilles !
Les triangles qu’au ciel a tracés le compas,
Reproduits sur la terre y mesurent nos pas :