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nature assez abstraites, à un âge où d’ordinaire l’on n’apprend plus, tenter de reproduire dans une langue qui vit presque entièrement de figures, qui personnifie tout, et qui semble le domaine exclusif des ouvrages de l’imagination, ces vérités que la prose la plus claire ne permet pas toujours de concevoir sans efforts, concilier les exigences de la poésie et celles de la science ; c’était là sans doute une entreprise mesurée au besoin de travail qui dominait M. Daru : elle eût été capable d’effrayer un esprit moins persévérant. Si l’astronomie semble, au premier coup-d’œil, par la grandeur de son objet favorable aux inspirations de la poésie, elle offre aussi de grandes difficultés dans l’exposé fidèle de ses phénomènes, de la monotonie dans les répétitions qu’elle exige, lorsqu’après avoir indiqué la grosseur d’une planète, sa place, ses mouvements, ses satellites, il faut nécessairement revenir sur les mêmes particularités pour les autres astres assujettis aux mêmes