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CHANT TROISIÈME.

« Je rends ce noble prix au ciel qui me le donne. »
Elle dit, et les Grecs consacrent sa couronne
Au pied de cet autel qui brille au firmament (18),
Et qui des dieux jadis a reçu le serment.
La gloire de Corine au ciel est confiée.
Bientôt à d’autres jeux l’Élide est conviée :
Près de l’Alphée assis, les peuples cette fois
D’un sage aimé des dieux vont entendre la voix.
      Méton se lève et dit : « Élite de la Grèce,
Ma main n’anime point la lyre enchanteresse ;
Mais l’art ingénieux qui mesure le temps
Peut-être est digne aussi d’occuper vos instants.
Des révolutions de la sphère éthérée
L’homme dut observer l’immuable durée ;
Apollon et sa sœur, au même point des cieux,
Ne viennent point finir leur cercle radieux.
Diane moins constante, et pourtant régulière,
Signalait chaque pas de sa vaste carrière ;
En quatre fois sept jours, sa forme quatre fois
Changeait, et dut régler la semaine et le mois (19),