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L’ASTRONOMIE.

L’Égypte se levant sur ses humides plages
Comme un vivant témoin du savoir des vieux âges,
Et les siècles lointains guidés par ces flambeaux
Entretenus par elle au milieu des tombeaux ;
Voilà de quels objets la lumière inconnue
Du sage initié vient étonner la vue ;
Et des monstres hideux sur la pierre sculptés
Déjà le sens pour lui n’a plus d’obscurités.
      La ville du soleil t’appelle en son enceinte,
Pythagore ; introduit dans la demeure sainte,
Regarde sur l’autel l’oiseau mystérieux,
L’oiseau dont les couleurs resplendissent aux cieux,
Présent qu’a fait au Nil l’odorante Arabie.
Né sans père, il vit seul ; la mort lui rend la vie.
Être pur et léger, c’est en vain qu’à ses yeux
La terre vient offrir ses fruits délicieux ;
Dédaignant des mortels la pâture grossière,
Il s’abreuve aux rayons, source de la lumière (14) :
L’Olympe est son palais, l’éther son aliment ;
Sur ses ailes de pourpre il plane incessamment,