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CHANT TROISIÈME.

La voix cesse, et déjà dans l’enceinte sacrée
L’étranger sans pâlir s’avance. Dès l’entrée,
S’opposent à ses pas des obstacles soudains :
Un fleuve, il est franchi ; des feux, ils sont éteints ;
La faim, la sombre nuit, l’effroi d’un long silence,
Et le fer, tour-à-tour éprouvent sa constance.
Des rites d’Orient imitateur pieux,
D’une part de lui-même il fait hommage aux dieux ;
Et lorsque de la nuit la reine redoutée
Sept fois a ramené sa lumière empruntée,
Aux mystères du ciel le néophyte admis,
De ses mâles travaux reçoit enfin le prix.
La science d’Hermès à ses yeux dévoilée,
Les sept astres errants sous la voûte étoilée,
La terre suspendue, et son globe lancé
Dans l’espace des cieux sur son pôle abaissé,
Les mondes habités par des intelligences,
Le soleil présidant à ces orbes immenses,
La lune que sans lui ne verraient pas nos yeux,
Le voilant quelquefois dans son cours glorieux,