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d’intelligences. Nous demandons seulement que l’on en parle avec une scrupuleuse exactitude. » — « Voilà pour moi la grande difficulté, » reprit M. Daru ; « la moitié de ma vie a été consacrée à l’étude des lettres, l’autre moitié s’est passée au milieu des affaires : entre les deux il n’y a pas eu de place pour les mathématiques. » — « Essayez toujours, nous vous aiderons, » fut la réponse de M. de La Place.

Cet appel de la science à la poésie, ce choix flatteur du premier de nos savants, s’adressaient à un esprit capable d’y répondre. Dès ce moment, et pendant quatre années, M. Daru, avec cette ardeur infatigable qu’il porta dans les travaux si divers dont sa vie a été remplie, étudia son sujet, l’examina sous toutes ses faces, ne s’arrêtant que là où les géomètres, à l’appui de leurs démonstrations, appellent le secours d’une analyse élevée, instrument qu’il ne possédait pas. Le cercle dans lequel il s’était renfermé ne laissait pas d’être encore fort étendu.

Commencer des études nouvelles, et de leur