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L’ASTRONOMIE

L’astre du jour s’éteindre au haut de sa carrière,
Un astre sans clarté nous voilait sa lumière.
De ce grand phénomène un savant autrefois
M’enseigna vers l’Euphrate et la cause et les lois.
Le globe de Diane au soleil qui l’éclaire
Présente et tour à tour dérobe un hémisphère ;
Et, suivant les aspects qu’elle montre à nos yeux,
Le disque ou le croissant resplendissent aux cieux.
De l’hémisphère obscur s’allonge dans l’espace
Un cône ténébreux attaché sur sa trace, (7)
Une ombre qui voyage, asile de la nuit,
Dans cette mer de flamme où l’astre la conduit.
Vers ce disque brillant la lumière élancée
Du globe qu’elle frappe est au loin repoussée,
Et porte jusqu’à nous, sur son rayon brisé,
L’éclat de ce grand corps au soleil opposé ;
Phébé rend tous les feux dont son frère l’inonde ;
Mais si l’astre des nuits, la terre et l’œil du monde,
Dans un ordre pareil amenés par le temps,
Sur un axe commun tournent quelques instants,