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DU DEUXIÈME CHANT.
An meliùs manet illa fides, per saecula prisca
Illàc solis equos diversis cursibus isse,
Atque aliam trivisse viam longumque per ævum
Exustas sedes, incoctaque sidera, flammis
Caeruleam verso speciem mutasse colore,
Infusumque loco cinerem, mundumque sepultum.
(Manilius, Astronomiques, I. i.)

Les Pythagoriciens flottaient entre ces diverses opinions. « Ils pensaient, dit Bailly (Hist. de l’Astronomie ancienne, Éclaircissements, liv. 7, § i), que la voie lactée était la trace d’une étoile enflammée au temps de l’incendie de Phaéton, laquelle avait tout brûlé sur son passage : selon quelques-uns, ce cercle fut autrefois la route du soleil ; enfin selon d’autres, la voie lactée est produite par une réflexion des rayons du soleil, à peu près pareille à celle qui produit l’arc-en-ciel ou les couleurs des nuées. »


(17) PAGE 72, VERS II.


Mais plutôt n’est-ce pas le concours radieux…

« An major densâ stellarum turba coronâ

Contex it flammas et crasso lumine candet Et fulgore nitet collato clarior orbis ! »

(Manilius, l. ier.)

(18) PAGE 72, VERS 17.


C’est là que de mortels une race choisie…

« An fortes animæ dignataque numina cœlo
Hue migrant ex orbe. »
(Manilius, l. ier.)
« Hic manus ob patriam puguando vulnera passi,
Quique pii vates et Phœbo digna locuti,
Inventas aut qui vitam excoluere per artes. »
(Virgile, I vi.)