Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
PAR LES FEMMES.

Brusquement elle secoua la tête, comme pour en chasser la rêverie à laquelle elle paraissait en proie ; elle toussa et dit, s’adressant à Dubanton qui cherchait de quelle manière il pourrait bien se venger d’Emma :

— Aimez-vous beaucoup à sortir, Monsieur ?

— Oui, Madame, répondit l’étudiant avec une assurance qui dans son esprit devait un peu racheter la mauvaise impression produite par la révélation peu bienveillante d’Emma. J’aime beaucoup le monde… comme d’ailleurs tout vrai parisien.

— J’en suis charmée, fit Alcinde, Je donne après-demain une soirée : vous me feriez grand plaisir en y assistant.

— Je vous remercie mille fois.

— Toi, Emma, je ne t’invite pas. Je sais que tu as peu de goût pour les soirées à la pose, comme tu les appelles.

Une petite pendule en porcelaine de Sèvres, qui était sur une étagère, jeta quatre notes cristallines, dont les ondes longtemps flottèrent dans la pièce et s’évanouirent insensiblement.

— Quatre heures déjà ! s’exclama la maitresse de céans, Il faut que je vous quitte.