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PAR LES FEMMES.

Dans les premiers jours du mois de novembre les cours de Droit recommencèrent.

Comme l’année précédente, Jacques et Victor s’y montrèrent assidus. Ils prenaient consciencieusement des notes et, rentrés chez eux, les rédigeaient.

Les étudiants en droit qui fréquentent les amphithéâtres et qui travaillent sérieusement, sont si peu nombreux qu’ils sont vite remarqués par les professeurs. Ceux-ci, désireux d’encourager de si rares bonnes volontés, prennent plaisir à s’occuper d’elles, et à les diriger.

C’est ainsi que Jacques Dubanton entra en rapport avec quelques-uns des membres les plus distingués du corps enseignant.

Au reste, son existence était réglée : il n’allait jamais au café et il lui arrivait rarement de sortir le soir. Mme Adélaïde eût voulu le donner en exemple à toute la jeunesse française. Crapulet, en sceptique qu’il était, hochait la tête et disait en souriant :

— Ce sont ceux qui partent le plus tard, qui vont le plus loin, Mme Adélaïde.

La patronne le foudroyait d’un regard :

— Il n’y a que les mauvais esprits, Monsieur Crapulet, qui voient le mal partout.