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PAR LES FEMMES.

nom qu’il a déshonoré — c’est reçu — qui se regimbera à l’idée, — ceci n’est point admis — de patronner ostensiblement un parvenu dont le passé a quelques taches, de faciliter à un intrigant l’accès de l’un de nos cercles fermés, souvent plus brillants par l’éclat des noms dont se composent leurs annuaires que par l’honorabilité de leurs membres.

Cela explique suffisamment que lorsque la duchesse de Valcerte pressentit son mari sur la présentation au Jockey de Jacques Du Banton — pour la circonstance une particule s’était discrètement détachée du nom — ce fut un sourire ironique qui accueillit sa demande et qui lui répondit. Devant ce sourire insolent, tout autre qu’elle eût reculé, confuse, et eût abandonné ses projets. Mais elle était follement éprise de son amant pour lequel elle n’eût pas rougi de demander un trône.

D’ailleurs, Mme la duchesse de Valcerte était plus commerçante que duchesse : elle était peu susceptible et très pratique. Ce fut donc un vrai marché qu’elle proposa à son mari et voici le discours qu’elle lui tint.

— Mon cher duc — elle l’appelait toujours ainsi, même aux heures d’intimité qui avaient