Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/295

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
293
PAR LES FEMMES.

— Ho ! ho ! est-ce bien digne de créance, alors ?

— Ne savez-vous pas, mon cher, que ces demoiselles sont mieux renseignées que personne sur nos affaires domestiques et que c’est dans leur cabinet de toilette qu’un mari le plus souvent apprend que sa femme le trompe !

— Vous avez raison, mon cher prince, affirma un troisième interlocuteur. C’est aussi là que s’ébauchent les mariages.

— Bref, conclut un voyageur à la barbe touffue, ces femmes sont indispensables.

— En auriez-vous jamais douté !

Le jeune homme ramena à son point de départ la conversation qui se dérobait.

— Alors, vous disiez, prince, que Dubanton trompe sa femme.

— Si cela peut s’appeler tromper : avec une vieille dame comme la duchesse de Valcerte, « la chiffonnière » comme on l'appelle !

— Evidemment c’est la vieille qui a le béguin. Mais m’expliquerez-vous le sentiment qu’il peut éprouver pour ce laideron fané ?

— Ha ! voilà, fit le gros : c’est là qu’est l’énigme. J’avoue que je ne comprends plus.

— Votre cocotte ne vous a donc pas renseigné sur ce point ?