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PAR LES FEMMES.

moment de se décourager. N’avait-il pas rencontré d’autres obstacles sur son chemin ? Ne les avait-il pas franchis ? Il est vrai que, cette fois, l’obstacle lui paraissait infranchissable. Il l’avait bien compris le jour où, voulant faire parti d’un cercle très aristocratique, il n’avait même pas trouvé de parrains, qui consentissent à le présenter.

— Ha !… ha !… s’était-il écrié, ivre de rage, c’est ainsi que l’on me traite !… On veut bien de moi quand je régale, mais l’on ne me juge pas digne d’entrer dans un cercle composé de bourgeois stupides, qui n’ont eu d’autre peine que de venir au monde, et qui ne sont honnêtes gens que parce qu’ils n’ont pas eu l’occasion de ne l’être pas ! Eh bien… je me présenterai au Jockey ! Avant un an, j’y entrerai et le duc de Valcerte ne me reniera plus et me traitera en égal !…

C’était un ridicule défi qu’il jetait à la société. Il voulait maintenant imposer le respect.