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PAR LES FEMMES.

nant du nombre de ces privilégiés. Ayant acheté ce château seigneurial, il y fit les choses comme un roi. Ses ennemis eux-mêmes — est-il nécessaire de dire qu’il en avait, puisqu’on sait qu’il était riche et paraissait heureux ? — ses ennemis eux-mêmes reconnaissaient qu’il usait avec magnificence de sa fortune et l’on se demandait si, du vivant de ceux qui le firent construire, le château de Rosbec avait vu autant de splendeurs qu’il en voyait maintenant.

On ne parla bientôt plus dans tout le pays que de la pompe avec laquelle recevait chez lui le seigneur de Rosbec et des chasses merveilleuses qu’il donnait sur ses terres.

D’ailleurs, ce n’était pas seulement à Rosbec que le jeune et brillant parvenu avait juré de forcer l’admiration du monde où il était entré. Il eût été difficile de dire ce qu’il y avait de plus admirable, des fêtes qu’il donnait en son manoir féodal ou de ses réceptions de l’avenue des Champs-Élysées. Il eut bientôt une écurie de courses, comme tout gentilhomme de vieille ou fraîche date qui se respecte, une loge à l’Opéra et une autre aux Français. Quant à ses équipages, Tout Paris les connaissait.