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PAR LES FEMMES.

XII

Quelques semaines après ces événements, une foule élégante et nombreuse se pressait dans l’église de la Madeleine. Des fleurs y étaient répandues à profusion ; des milliers de cierges ponctuaient de flammes vacillantes le demi-jour obscur du chœur, et comme un bourdonnement de conversations à mi-voix emplissait l’édifice : un mariage, un mariage parisien, allait être célébré ; on attendait avec impatience l’entrée des jeunes mariés et les potins, brides sur le cou, d’aller leur train.

Appuyée sur un bénitier, une petite vieille femme, un carnet et un crayon à la main, regardait de tous côtés, dessinait, notait, et, entre temps, confiait ses observations à une grande jeune fille brune, assez jolie et très simplement mise, qui l’accompagnait :

— C’est merveilleux, lui disait la petite vieille femme.

Et l’autre répondait, avec cet accent boulevardier de l’ouvrière parisienne :