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PAR LES FEMMES.

trop beau jeu pour perdre ». Et il était bien décidé à n’être pas plus longtemps la dupe d’un pareil stratagème, quand tout à coup, à sa grande surprise, Barnesse qui venait de porter les yeux sur des photographies de femmes de théâtre suspendues au mur, s’écria, en tapant familièrement sur les genoux de Jacques :

— Et vous voudriez, avec de pareilles maîtresses, vous voudriez vous marier !… La bonne plaisanterie !

— Nous y voilà, pensa Jacques.

— Mais, monsieur Barnesse, dit-il à haute voix, ce ne sont pas mes maitresses.

— Chut ! Vous m’allez dire que vous n’en avez pas !

— Non, car je mentirais.

— Tiens, tiens !… Vous avouez !

— Que j’ai maintenant la plus belle maîtresse que l’on puisse rêver ; c’est un aveu facile à faire !

— De qui voulez-vous parler ? grommela Barnesse devenu subitement inquiet.

Effrontément, les yeux dans les yeux, Jacques répondit :

— De celle dont vous venez m’accorder la main !

Le vieillard, stupéfait par tant d’audace, ne