— C’est dommage qu’il n’y ait plus de rois en France, répondit Jacques en ricanant.
— Possible qu’il n’y ait plus de rois, s’exclama le vieillard, en se caressant la barbe et en souriant amoureusement au verre qu’il tenait délicatement entre deux doigts, à hauteur de ses yeux. Possible ! Dubanton, mais il y a des ducs !
— Des ducs ? se répéta Jacques en fronçant les sourcils. Que veut-il dire ?
Et tout à coup sa physionomie s’éclaira.
— Ho ! ho pensa-t-il, je comprends ! Je vois maintenant clair dans son jeu. Bigre ! Vous visez haut, Monsieur Barnesse. Malheureusement vous n’êtes qu’un usurier et si vous l’oubliez, d’autres le savent et pourront vous le rappeler au bon moment.
— Allons, disait Barnesse, encore un peu de mon excellent Clos.
Joyeusement, le jeune homme lui tendit son verre et quand il fut plein :
— À la santé de votre fille, Monsieur Barnesse, et à son prochain mariage !
— Et à son prochain mariage ! répéta le vieux, qui avait le visage empourpré comme celui d’un Bacchus.
Pour terminer gaiement la soirée, ils déci-