Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/192

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
190
PAR LES FEMMES.

La jeune fille regarda Jacques, le salua d’un signe de tête, comme à son arrivée, et disparut derrière une portière, suivie de sa duègne.

— Allons, dit le vieux, maintenant nous sommes tranquilles, nous allons pouvoir rire un peu. Donnez-moi votre verre, Dubanton, que je vous fasse goûter de mon Château- Margaux 77.

Et tout en lui versant délicatement du vin :

— N’est-ce pas qu’elle est gentille, ma Janette !

— Adorable ! On ne m’avait pas trompé.

— Tenez, maintenant, je vais vous donner du Clos-Vougeot 87. Vous m’en direz des nouvelles !

Barnesse, qui avait déjà dégusté trois ou quatre petits verres et qui était émoustillé, continua en se frottant les mains :

— Bientôt, il s’agira de la marier !

— Ha ! ha ! fit Jacques qui tendit l’oreille.

— Et ce ne sont pas les prétendants qui manqueront !

— Sûr !

— Prenez donc encore un peu de Clos. Ah ! certes, les prétendants ne manqueront pas ! Jolie comme elle est ! Un vrai mets de roi !