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PAR LES FEMMES.

senté à Mlle Jane, que l’on s’accorde à trouver ravissante.

— Allons, taisez-vous, flatteur. À ce soir. Et surtout tenez-vous bien devant ma fille et attention à ce que vous direz.

Une insulte de plus !…On lui rappelait que lui, homme de mauvaise compagnie, il allait être admis à manger en bonne société : en conséquence il devait s’observer.

Mais Jacques Dubanton ne se froissa pas : il était trop heureux et avait la tête trop pleine de beaux projets.

Il rentra pour s’habiller plus tôt que d’habitude. Il demeura près de deux heures dans son cabinet de toilette, tapissé d’étoffes chinoises aux éclatantes couleurs, imprégné de subtils parfums, et qui par son luxe ressemblait à celui d’une femme.

À maintes reprises, il se regarda dans une grande glace en forme de croissant de lune, supportée par deux dragons en bronze.

— Pourquoi, pensait-il, tout en promenant sur son visage le jet pulvérisé d’un vaporisateur, pourquoi ne serait-elle pas comme les autres. Les femmes n’ont-elles pas toutes les mêmes yeux !

Et il ajouta, après avoir examiné dans la