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PAR LES FEMMES.

longtemps ton domestique, Barnesse ! J’en ai assez de courber l’échine : on me baise la main, c’est vrai, mais c’est pour mieux voir ce qu’il y a dedans, pour le prendre et puis après… retourne à la besogne, mon garçon !… Ah ! tu crois, vieux brigand, que cela durera indéfiniment ! Cochon ! Tu me paieras ça !

— Mais, reprit le vieillard, qui avait réfléchi, puisque vous avez envie de goûter mon vin, venez demain soir chez moi.

La physionomie de Jacques Dubanton s’éclaira à ces mots.

— Nous serons seuls, poursuivit Barnesse, et nous pourrons tout tranquillement déguster de bons crus : ma fille dîne chez des amis, le comte et la comtesse de Roesberg.

Jacques redressa la tête.

— Demain ? fit-il, comme hésitant. Non, je ne pourrai pas demain. Voulez-vous ce soir.

— Ce soir ? Voyons, je ne fais rien ce soir ? J’aurais préféré que ce fût demain, mais puisque vous ne pouvez pas. Eh bien ! soit, ce soir, si vous voulez.

— C’est entendu, se hâta de conclure Jacques. J’aurai ainsi le plaisir d’être enfin pré-