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PAR LES FEMMES.

chir la porte, et s’asseoir, triomphant, sur ses décombres.

Barnesse, le vieux Barnesse lui-même, qui cependant était pour lui un père plein de sollicitude et qui lui avait témoigné en maintes circonstances une vive affection, ne l’avait pas encore reçu à sa table. Avait-il à lui parler, c’était dans son bureau qu’il le faisait venir, comme un homme d’affaires, et non pas dans ses appartements privés, comme un ami. Souvent il l’invitait à déjeuner ou à dîner, mais c’était au restaurant, comme une fille que l’on ne peut recevoir chez soi. Jacques n’avait même pas été présenté à Jane Barnesse. Ce n’était que par les personnes qu’il fréquentait ou par les journaux, que lui parvenait l’écho des soirées et des bals du boulevard Malesherbes.

Depuis longtemps Jacques avait fait ces tristes constatations, lorsqu’un soir qu’il était aux Folies-Bergère avec le duc de Valcerte, une guirlande de femmes et toute une bande de joyeux fêtards, il se produisit un petit incident qui devait porter au paroxysme l’irritation du jeune homme.

Sur la fin de la soirée, le jeune duc convia ses amis à une fête mondaine qu’il donnait, à quelques jours de là, au cercle du Bois de