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PAR LES FEMMES.

ii

Quatre années s’écoulèrent ainsi. Jacques Dubanton avait fait son service militaire. M. Barnesse l’avait chaudement recommandé à son frère, qui l’avait pris sous ses ordres. Sa situation de fortune était aussi brillante, plus brillante même que jamais, car l’homme d’affaires s’était, avec le temps, doublé d’un heureux spéculateur. Il avait, disait-on, fait un gros coup sur les blés et gagné en moins d’une semaine près de trois cent mille francs. Il y a des gens qui ont le génie du jeu ; mettez-leur un petit capital entre les mains, ils sauront le décupler vite. Jacques Dubanton était de ceux-là.

Il continuait donc sa vie de faste et de dépenses. Aux amours de la belle Alcinde qui durèrent peu, d’autres succédèrent, non moins fameuses. On aurait pu croire que Jacques était parfaitement heureux. Loin de là, il ne l’était même pas du tout. L’ambitieux garçon, dont