Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
167
PAR LES FEMMES.

— Mais comme je suis bon, continua le vieillard, je veux au moins vous fournir le moyen de vous acquitter.

Pâle, la rage au cœur, impuissant, Dubanton dut écouter les propositions que lui fit Barnesse. Elles étaient claires et se résumaient ainsi : « Vous voilà lancé — grâce en partie à mon argent (cela était sous-entendu) — vous fréquentez les gens du monde, Alcinde vous a mis en relation avec eux. Regardez ce que fait Berckem, faites comme lui, mieux que lui, si vous pouvez. »

Jacques eut un mouvement de révolte :

— Jamais je ne me prêterai à de pareilles choses !

D’un mot Barnesse lui rappela la situation et qu’il était le maître :

— Rendez-moi mon argent, lui dit-il.

Jacques partit, la tête basse. Un instant il eut l’idée de dire à ses parents toute la vérité.

— Non, pensa-t-il, cela leur ferait trop de peine, à ces pauvres vieux ! Il est préférable de les laisser finir en paix.

Une autre raison aussi, mais qu’il ne voulait pas s’avouer, le retenait : il eût été obligé de renoncer à la vie qu’il menait maintenant et il y avait pris goût.