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PAR LES FEMMES.

qu’il lui rapporterait plus d’argent que Berckem qui était « brûlé ». On sait comment le hasard fit le reste.

Jacques Dubanton, après la nuit qu’il passa chez Alcinde, ne retourna pas à la pension Adelaïde et loua un petit rez-de-chaussée rue Murillo.

Il accepta un prêt de cinq mille francs que lui consentit sa maîtresse. Cet argent lui permit de mener grande vie pendant deux mois. Et puis il se trouva sans ressources. Mais il avait contracté des goûts de luxe et de dissipation et d’autre part il tenait à s’acquitter de sa dette. Il alla trouver Barnesse qu’il mit au courant de sa situation et le supplia de lui prêter cinq mille francs. C’était là que le vieux l’attendait. Il pensa : « Nous y voilà enfin ! » Il se fit prier, hésita, refusa, puis céda : il remit à Jacques cinq billets de mille francs et lui fit signer un reçu. Le jeune homme courut chez Alcinde avec l’intention de la rembourser, mais, réflexion faite, il ne lui remit que deux mille cinq cents francs. Il garda le reste qu’il perdit au jeu le jour même. Crapulet s’offrit généreusement à lui avancer huit cents francs.

Jacques les accepta et écrivit à sa famille