Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/136

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
134
PAR LES FEMMES.

— En eussé-je douté, que j’en serais maintenant convaincu.

Elle sourit :

— Vous a-t-on jamais dit que vous aviez de l’esprit ?

— Ma foi, non.

— Je serai donc la première.

Et comme, interloqué, il ne savait que répondre :

— J’ai la victoire, s’écria la jeune femme. Monsieur Dubanton, reconnaissez que dans ce tournoi d’amabilités vous avez été battu !

— Et par la plus aimable femme de Paris. Que peut-on désirer de plus ?

— Je vous ai désarçonné, et voilà que vous vous vous relevez !

— Pour vous demander grâce.

Il remarqua qu’elle l’examinait attentivement.

— À quoi pensez-vous ? demanda-t-il.

— Je pense… je pense qu’en dépit de ce qu’a dit ma sœur, un aussi joli garçon que vous, pas plus bête que vous, doit certainement avoir une maîtresse et que sa maîtresse doit être délicieuse. Je parie qu’elle est brune !

Jacques rougit et, timidement, presque honteux :