Elle hésita quelques secondes, puis résolument :
« N’avez-vous pas perdu une canne l’autre soir ? Nous en avons trouvé une qu’il me semble vous avoir vue entre les mains. Venez la prendre, elle est à votre disposition. »
Elle signa, et ajouta en post-scriptum :
« Même si la canne ne vous appartient pas, votre visite me sera très agréable. »
Elle cacheta l’enveloppe, et elle allait y mettre l’adresse, quand un coup de timbre la fit tressaillir.
— Qui peut venir à cette heure ? se demanda-t-elle.
La porte s’ouvrit et la femme de chambre annonça M. Jacques Dubanton.
— C’est la Providence qui me l’envoie, pensa la jeune femme, qui déchira la lettre.
— Faites entrer, dit-elle.
Jacques parut, se dirigea vers Alcinde dont il baisa la main.
— Tiens, remarqua la courtisane, il a déjà l’air plus dégourdi. Est-ce que par hasard ?…
Et tout haut :
— C’est aimable à vous, Monsieur, de venir me voir.
— Je vous dérange sans doute, Madame ?