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PAR LES FEMMES.

XIII

Le lendemain Jacques Dubanton se réveilla en proie à un sombre désespoir. L’avenir qui jusque-là lui était apparu limpide, se troublait à ses yeux. La seule pensée de vivre dans cette pension de famille, d’y vivre pendant des années, lui était insupportable. Il connaissait maintenant une autre existence, de luxe et de plaisir, mais qui n’était pas, qui ne devait jamais être la sienne, parce qu’il n’avait pas d’argent. Pas d’argent !… Pour la première fois, il se surprit examinant les moyens de s’en procurer que lui avait insinués Crapulet. Evidemment, ils n’étaient guère honnêtes, ces moyens, mais l’homme à barbe blanche avec lequel il s’était entretenu en sortant du bal et qui paraissait un bien vénérable personnage, ne lui avait-il pas dit lui-même : « Mieux vaut être malin qu’honnête. » Après tout, peut-être ce qu’il prenait pour des principes profondément frappés dans