table recouverte d’un tapis vert, sur laquelle ils laissèrent quelques paquets de cartes et des jetons en nacre de différente couleur dans une corbeille d’osier. Chacun puisait des jetons dans la corbeille et en gavait son gousset. Jacques se disposait à en prendre une poignée, quand il remarqua qu’à côté de la corbeille d’osier il y en avait une autre plus petite dans laquelle on déposait de l’argent en échange des jetons que l’on prenait dans la première.
Il s’arrêta tout interdit.
— Met-on au-dessus de cent louis ? demanda le duc.
Comme personne ne répondait, il s’assit à la table et prit un paquet de cartes. Il les étala devant lui, les mélangea, les dispersa, les rassembla, les battit de ses doigts fins et soignés, les donna à couper à une jeune femme qui se penchait sur son épaule, et en distribua quelques-unes à des joueurs qui avaient pris place autour de la table.
La partie était commencée.
Jacques ignorait les règles du jeu. De temps à autre il voyait le duc ramasser les jetons qui couvraient la table ; d’autres fois, c’était au contraire lui qui en donnait aux joueurs. Le jeune étudiant était ahuri : jamais de sa vie