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LES CHAMPS ÉLYSÉES

Calmes, majestueux entre leurs larges bords,
Emerveillés d’un crépuscule, ardente chose,
Qui s’émiettait, splendide, en une poudre d’or,
Ils montaient largement dans une apothéose.

Apothéose énorme et que chevauchait l’Arc
Dans l’immobilité de sa tranquille gloire,
Porte phénoménale et s’ouvrant sur un parc :
L’immensité du ciel aux grands champs de victoire.

L’Avenue avait, ouverts, d’énormes accès.
Une fièvre coulait en son artère, intense ;
C’était Paris passant, le luxe et le succès,
Comme un flot pressé qui sans compter se dépense.