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LE PARC EST GRANDIOSE

Le parc est grandiose, hirsute et solitaire.
Le crépuscule y rêve en vêtement obscur.
Parmi des arbres morts on aperçoit des murs,
Des murs d’immenses burgs qui surgissent de terre.

C’est un domaine étrange : de noires flaques d’eau
Reflètent par endroit le silence farouche.
L’on surprend, accouplant en des baisers leurs bouches,
Des reptiles hideux dont se remuent les dos.

Or, dans ce parc maudit souvent je me promène.
Il me plairait assez d’y égarer mes pas
Si, tel un spectre brun, ne m’y obsédait pas
Une ombre dont je sens que m’enfièvre l’haleine.