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QU’ES-TU ?
Soleil, très fantasque et fourbe soleil, qu’es-tu ?
Rien. — N’est-ce pas moi qui te prête ta vertu
De fulgurer ainsi dans des cieux chimériques !
Tu n’es, mythe et farceur, je te répète, rien,
Qu’une sensation magnifique
Qui m’appartient.
Aussi quand je te vois — plagiaire notoire —
Incendier l’espace et l’abreuver de gloire,
J’ai parfois, m’endormant sous toi qui ris, flambant,
L’orgueil, énorme de mépris, tu l’imagines,
Que c’est mon âme, en irradiant,
Qui t’illumine !