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LE REPOS DU SOIR

Au soir de la lutte farouche
Qui soulève un nuage épais,
Où se dessèche notre bouche,
Si tu veux, nous irons en paix
Sur quelque grève solitaire.
Nous n’y ferons — tel est mon vœu —
Que de sourire et de nous taire
En emmêlant nos blancs cheveux.

A la clarté du crépuscule,
Bien des choses changent d’aspect,
On avançait et l’on recule,
On se trompe ou l’on se trompait.