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LE TEMPS

Ô temps, ô temps maudit qui de ton pied mauvais
Nous presse devant toi comme un troupeau de bêtes,
Flétrissant sans pitié les espoirs qu’on avait,
Pour ne nous laisser là qu’où tout le monde arrête,
Je te hais.

Avancer sans répit, sans jamais qu’on recule,
Ne pouvoir travailler ni jouir en repos,
Voir s’égoutter sa vie au cadran des pendules,
Sentir la fièvre de la Hâte, mal des maux,
Qui vous brûle !