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Bon frère, espérant te retrouver
Et être à jamais réunis dans l’éternité,
Chaque jour de mes pleurs je t’arrose,
J’abreuve de mes larmes
Le tertre froid, glacé, qui couvre tant de charmes,
Qui, ôtant à la sœur tout espoir de bonheur,
Ne laisse que chagrins et peines dans son cœur.
Ce monument a été élevé à sa mémoire par sa sœur et son neveu.

Ici repose la meilleure des mères, Marie-Victoire Bellemain, épouse de Pierre Bernard, décédée le 17 septembre 1830, âgée de 70 ans.

Son fils, éloigné d’elle, ne l’a pas embrassée à ses derniers momens. Passans, plaignez-le et priez pour sa mère.
Concession à perpétuité.

Dans la deuxième enceinte, les épitaphes suivantes sont gravées sur le monument qui y est placé :

Ici repose Catherine Angelot, née à Lyon, épouse de Jean Montessuis, rentier, décédée le 13 mai 1828, âgée de 57 ans.

Pleurez, enfans, pleurez, vous à qui sa tendresse
Prodigua tous les soins : l’éternelle sagesse
Applaudit de son trône aux tributs de douleur
Que la reconnaissance impose à votre cœur.
Témoin de vos chagrins, l’humanité s’honore
De pleurer avec vous la mère qu’une aurore
Vous ravit pour toujours… Que dis-je ? pour toujours !
Du lugubre tombeau dans l’éternel silence,
Soixante ans de vertu seront sans récompense !
Non, de l’éternité Dieu lui ouvre le cours.