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XV

que le cimetière général soit agrandi, non pas seulement pour y disposer des emplacemens pour sépultures particulières, mais pour y recevoir les corps de toutes les personnes qui meurent dans Lyon. Ainsi le veut la loi. Chaque corps doit être déposé dans une fosse séparée ; chaque fosse ne peut servir à une nouvelle sépulture qu’après un tel laps de temps ; faire autrement c’est insulter à la cendre des morts, c’est violer la loi. Que le malheureux puisse donc au moins une fois, dans cette opulente cité, jeter une fleur sur la tombe de son vieux père, et qu’il ne soit pas dit, qu’à LYON SEUL, le chien du pauvre ne peut suivre son convoi.

En visitant le cimetière de Loyasse, et en voyant les dégradations que le temps fait subir chaque jour aux monumens qui y sont élevés, j’ai pensé qu’en reproduisant, tandis qu’il en est temps encore, toutes les inscriptions qu’ils portent, ce serait élever un monument plus durable à la mémoire des personnes dont ils doivent perpétuer le souvenir. Tel est le but que je me suis proposé. Je n’ai