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IV

de sépultures particulières. Conserver les cendres de ses pères a été, de tout temps et chez tous les peuples, la religion des familles.

C’est sous l’administration de M. Faye de Sathonay que la ville fit l’acquisition, au territoire de Loyasse, du terrain qui sert aujourd’hui de cimetière. Aucun lien n’était plus convenable : éloigné de toute habitation, parfaitement exposé au nord, il ne peut laisser craindre aucun danger sous le rapport de la salubrité. Placé à l’extrémité du plateau de Fourvières, dans un lieu retiré, solitaire, il offre le calme, la tranquillité aux personnes qui viennent donner quelques pleurs à la mémoire de leurs frères, ou méditer, dans ce saint lieu, sur le néant et l’instabilité des choses humaines.

Non, ce champ du repos ne pouvait être mis ailleurs. Soit que vous gravissiez la montagne sainte qui y conduit, soit qu’étant arrivé vous jetiez vos regards autour de vous, ou que vous les reportiez dans le passé, là tout est enseignement. Placé sur les ruines du vieux Lugdunum, les cendres des morts se