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d’olives, & les petites de guis : combien que mesme viande puisse paistre toutes les deux. Or puisque il y ha si grande affinité entre les deux, qu’on s’imagine l’un portraict par l’autre.

Du Mauvis.
CHAP. XXXIII.


PUYS qu’avons ja specifié deux especes de Grives, reste maintenant à parler de la tierce, qui est le Mauvis, voulants que nostre discours suyve le commun parler Françoys. Mais ce faisants pretendons monstrer que ne prendrons si grande licence en toutes les especes, que ne veuïllions bien nous accorder à la commune maniëre de parler : car si d’avanture en faisant telle distinction nommions un oyseau, Mauvis, comme separé de la Grive, & que toutesfois il n’y eust difference sinon en grandeur, ce seroit abuser seulement du terme, & non de la chose : car la description de celuy qu’aurions mal nommé demoureroit tousjours entiëre pour celuy à qui elle appartiendroit : & à fin de ne faire distinction des noms, qui signifient une mesme chose, mettrons pour exemple que Grive & Mauvis soyent synonimes, signifiants tous deux une mesme chose, desquels toutesfois lon on fait distinction. Il est maintenant question, sçavoir à quels oyseaux on les attribuera. Et si davantage les petites Grives d’une annee estoyent dissemblables aux vieilles, & que pour en faire difference l’usage les distinguast de