Page:Pierre Belon - L'histoire de la nature des oyseaux.djvu/265

Cette page n’a pas encore été corrigée

AU ROY.


SIRE, nous dirons en ce cinqiesme livre de quelques especes d’oyseaux qui volent peu, & sont de pesante corpulence, qui est cause que nature ha voulu, qu’ils eussent à se paistre, & demeurer par les campagnes, & bois tailliz : desquels nous en trouvons moult grand nombre qui ne se branchent sur les arbres, & en hantent les eaux, & ne font leurs petits, & ne nichent que sur terre. Tels sont l’Autruche, l’Ostarde, le Francolin, & autres que nommerons, & descrirons cy apres en leurs propres chapitres. Et tout ainsi que ceux qui hantent es eaux, se nettoyent les plumes en se lavant, & chassent la vermine par l’eau, aussi les terrestres se veaultrent en la pouldre pour chasser les pouls, & vermine d’entour eux, & se purger la peau : qui est le souverain remede pour cest effet, ils ont esté nommez de propre appellation Latine Pulveratrices aves, comme aussi les oyseaux qui hantent les eaux, Lotrices.