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Velia ou Helea.
CHAP. XXIX.


NOUS avons cognu un petit oysillon, de la grandeur d’une petite Mesange, bigarré de diverses belles couleurs, lequel se tenant es rouseaux en lieu marescageux, s’eslevoit incontinent en l’aer en chantant, & soudain retumboit à bas : en ce contraire à l’Halcyon, qui demeure coy en chantant, mais cestuy-cy s’esleve en l’aer pour chanter. Sans cela ne l’eussions veu : & quelque diligence, & despence qu’ayons sceu faire, n’en avons onc peu avoir un en nostre puissance. Toutesfois soudain que le veismes, le soupçonnasmes celuy qu’Aristote entendit pour Helea. Helea (dit il au seiziesme chap. du neufiesme livre des animaux) est de petite corpulence, mais il chante moult bien, hantant les rouseaux ou cannes des marais : & sur tout est cognu vivre commodement. Il se tient l’esté au vent, & à l’umbre : & l’hyver au soleil, & en l’abry.

FIN DU QUATRIESME LIVRE.