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bout. Le Cormarant & le Biëvre font de grands dommages sur les estangs de reserve : car ils en mangent le poisson. Ils font leurs nids dessus les arbres, & tiennent leurs perches sur les rives des estangs tant d’eau douce que salee. Chacun lisant Aristote pourra facilement juger qu’il n’y en avoit beaucoup environ les confins d’Athenes : comme il appert par le vingt-quatriesme chapitre du neufiesme livre, parlant des Chouëttes nommees en Grec Coliae, ou il dit. Tertium quod familiare est Lydiae, ac Phrigiae terrae, idemque palmipes est. Nous l’interpretons qu’il y ha plusieurs lacs en Lydië & Phrigië, comme aussi sçavons qu’ils sont frequens au Propontide, & es goulphes de la Montanee & Nicomedië anciennement nommez Astacenus sinus & Nicopolis. Pline nous donne faveur de croire qu’Aristote ha entendu du Cormarant au lieu ja allegué : car il le nomme expressement Phalacrocorax, escrivant le trenteiesme chapitre de l’unzeiesme livre, lequel il met en ceste sorte. Et quaedam animalium naturaliter caluent, sicut Strutiochameli, & Corni aquatici, quibus apud Graecos nomen est inde.