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VOYAGES

Ces sauvages possèdent un grand nombre de chevaux ; quelques-uns en ont jusqu’à cinq ou six cents. La nation des Nez-Percés compte à peu près 2,500 individus. Quoiqu’ils aient clés ministres protestants, sur les rapports qu’eux-mêmes m’en ont faits et d’après les entretiens que j’ai eus avec plusieurs de leurs chefs, ils seraient charmés d’avoir des missionnaires catholiques parmi eux.

À l’ouest des Nez-Percés, sont les Kayuses, sauvages honnêtes, pacifiques et hospitaliers. Ils sont au delà de 2,000. Leur richesse, comme celle des Nez-Percés, consiste en chevaux, mais de la plus belle race des montagnes. Une grande partie de leur territoire est très-fertile et produit en abondance une certaine racine appelée la Kammache, dont ils font du pain, et qui avec le poisson et le gibier forme leur nourriture habituelle.

Les Walla-Walla habitent sur la rivière de même nom, l’un des tributaires du Columbia, et leur pays s’étend aussi le long de ce fleuve. Ils sont environ 500. Leur caractère, leurs mœurs et leurs habitudes ne diffèrent point de ceux des sauvages que je viens de nommer.

La tribu Paloose appartient à la nation des Nez-Percés et leur ressemble sous tous les rapports. Elle habite les bords des deux rivières des Nez-Percés et du Pavillon. Ils ne sont guère que 300.

Les quatre nations que je viens de citer parlent