dalles de ce fleuve, longé les rives du Wallamette et de l’Orégon, parcouru différentes chaînes des montagnes Rocheuses, traversé une seconde fois le désert de la Roche-jaune dans toute son étendue,
pair avec l’augmentation croissante de sa population, dont voici un tableau progressif :
années | habitants | années | habitants |
---|---|---|---|
1769 . . . 1795 . . . 1810 . . . 1820 . . . 1830 . . . 1840 . . . 1844 . . . |
891 923 1,400 4,598 5,852 16,469 34,460 |
1845 . . . 1850 . . . 1856 . . . 1859 . . . 1860 . . . 1867 . . . 1870 . . . |
63,491
77,860 125,200 185,587 212,418 225,000 310,963 |
Suivant cette progression étonnante des dernières années, on pourrait affirmer sans témérité qu’à la fin de ce siècle la ville de Saint-Louis comptera un million d’habitants.
En 1866, on y a construit plus de 1,400 maisons, dont la valeur estimative s’élève à 3,500,000 dollars (17,500,000 francs). L’évaluation des biens immeubles sur lesquels on a payé les taxes, en cette même année 1866, monte à la somme de 126,877,000 dollars (644,385,000 francs).
Saint-Louis se trouve à peu près au centre du continent américain ; et il ne serait pas impossible que cette ville devînt, avant peu d’années, le principal emporium, ou la métropole commerciale de l’Union. « New-York en serait la tête, et Saint-Louis le cœur. » — Ses moyens de transport par les voies fluviales sont les plus magnifiques du monde et la ville se trouve placée au milieu d’une vallée qui compte 1, 200,000 milles carrés de superficie. Les accroissements de Saint-Louis n’ont de comparable que le prodigieux développement qu’on admire tous les jours dans les immenses terres de l’Ouest (the Great West). Quant aux origines religieuses de cette ville, les voici : En 1818,