désintéressés et vraiment zélés dans leurs prédications.
2o Sur l’esprit de prosélytisme, à cause des desseins que semble avoir la Providence sur notre petit peuple. À la grande cérémonie d’avant-hier, nous avons vu réunis dans notre étroite chapelle faite de branches et de paille, des représentants de vingt-cinq nations différentes.
3o Sur le courage des Martyrs, parce que sans ce courage, vu le voisinage des Pieds-noirs, il leur est moralement impossible de ne pas perdre, soit la vie du corps, soit celle de l’âme.
4o Sur le respect pour toute autorité légitime ; afin de préserver leurs esprits de la contagion des malheureux principes qui désolent à présent tant de nations prétendument civilisées.
Enfin sur l’amour du travail, parce que la paresse est le défaut dominant de tous les sauvages, et même celui des Têtes-plates ; ou si ce n’est pas la paresse proprement dite chez ces derniers, c’est du moins une grande antipathie pour le travail des mains, qu’il faut tâcher de faire disparaître à force d’exercice et de patience.
Quant aux moyens, voici ceux auxquels nous croyons pouvoir nous arrêter :
1o L’Éloignement de toute funeste influence. Nous sommes ici éloignés non-seulement de la corruption du siècle, mais de tout ce que l’Évangile