Page:Pierre-Jean De Smet - voyages aux Montagnes Rocheuses.djvu/229

Cette page a été validée par deux contributeurs.
181
AUX MONTAGNES ROCHEUSES

mouche. Muratori, dans sa relation du Paraguay, fait chanter ce dernier comme un rossignol, et s’étonne à juste titre que d’un corps aussi petit il paisse sortir des sons aussi forts. À moins que l’oiseau-mouche de l’Amérique du Sud ne soit pas celui des montagnes Rocheuses, ni même celui des États-Unis, on doit dire que c’est par erreur que le célèbre auteur a ajouté la beauté du chant à celle du plumage. Le seul son que l’on entende, lorsque cet oiseau voltige d’une fleur à une autre, est une espèce de bourdonnement semblable à celui de l’abeille ; encore n’est-il produit que par la rapidité avec laquelle l’air est frappé de ses petites ailes. Le Noutka est une nouvelle espèce d’oiseau-mouche propre à l’Orégon. Toute la partie supérieure de l’oiseau est rougeâtre, la couleur de la tête tire sur le vert, le cou cuivré et cramoisi varie selon l’incidence de la lumière. Par la gorge, il ressemble à l’oiseau-mouche commun, connu à l’est des montagnes ; mais il est plus riche dans ses couleurs, et ses plumes, qui semblent métalliques, sont disposées en un large collier dans la partie inférieure du cou, au lieu de former une partie principale de tout le plumage.

Insectes, reptiles. Je ne ferai mention des reptiles, que pour remercier Dieu de nous avoir servi contre eux de bouclier impénétrable à leurs dards, et surtout contre le plus terrible de tous, le fameux serpent à sonnettes. En effet, comment s’est-il fait que pas un homme de la caravane, ni