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AUX MONTAGNES ROCHEUSES

gable jusqu’à environ trois cents milles de son embouchure qui est de 400 verges, son courant est très-rapide et son eau très-bourbeuse ; ensuite la Rivière à Tyber et la Rivière blanche. Cette dernière tire son nom de la blancheur de ses eaux qui sont très-malsaines et resserrent le corps lorsqu’on en boit ; les terres hautes qui l’avoisinent sont stériles et abondent en pétrifications du règne animal et végétal ; ses coteaux sont d’un aspect fantastique et singulier ; son flux est rapide ; depuis son embouchure, qui est de trois cents verges, on peut la remonter en bateau à la distance de 300 milles. Le Poncas et l’Eau-qui-court entrent du même côté ; du côté opposé on rencontre la petite Rivière-à-médecine, la Rivière-à-Jacques qui est de temps immémorial un rendez-vous de chasseurs à castors ; la Pierre-blanche, le Vermillon, la Siouse qui possède une belle carrière rouge à calumet, la Petite-Siouse, la Rivière-à-Floyd, le Royer, le Maringouin, le Nishuebatlana, la Rivière-aux-tonneaux, le Torquios, le Nodowa.

Alors vient la Plate, la principale fourche du Missouri ; elle prend sa source dans les mêmes chaînes des montagnes Rocheuses, parcourt une étendue d’environ deux mille milles, et présente à son embouchure environ un mille de largeur, mais de si peu de profondeur, qu’elle n’est pas navigable. Les deux Newahas entrent par le sud, la Petite-Plate par le nord ; le Kansas, par le sud, a